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Merci aux poètes et poétesses d’avoir accepté de partager quelques uns de leurs écrits sur cette page.

Aveuglément

Un appétit de confort vertigineux

Est l’unique motivation de l’époque

A reculons de nos émotions artistiques

Un rouleau compresseur très impatient

Nous dame le chemin

Incapables de trancher

Ce lien qui nous robotise

Nous confondons le bonheur et la routine

Chaque croisement est illusoire

Car toute direction nous ramène sur la voie royale

Des nobles privilèges

Qu’il est doux de vivre les yeux grands fermés !


Poème de Minofabbri
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J’avais une étoile

J’avais une étoile

Au bout des doigts

Comme d’autres ont

Un mot au bout de la langue

J’écoutais le vent

Qui faisait hurler

Les fantômes

Et chanter les arbres

Pourtant

J’étais moins que rien

Une ombre parmi les ombres

De la nuit et je fuyais

Je fuyais mon destin

Je tenais le ciel étoilé

Dans ma main

Et l’Univers me paraissait

Si fragile

Aussi fragile que ses lumières

Qui se brisaient innocemment

Sur mon cœur et mon cœur

N’en savait rien



Poème de Julien Hoquet

Frimas 

Minuit s’est abattu sur l’écorce des cœurs
Est-ce l’hiver dis-moi toi que l’âge flagelle
Il n’est ici question de bonheurs de malheurs
mais de la ténèbre éternelle

Se perdent les chemins fantômes dans le deuil
On y entend parfois hurler la lune noire
et ses chiens aboyer La plaine n’a de seuil
qu’un lit où s’endort la mémoire

Et quel froid dans les os Le grand froid de l’oubli
Le jour a disparu avec le dernier songe
Bientôt il neigera Le corps enseveli
s’émiettera puante éponge

Cauchemar Cependant les dents claquent soudain
après qu’ont chaviré dans le Styx les étoiles
Bien mortes sont les fleurs de l’antique jardin
Oui quelle glace dans les moelles

Voici l’absence même où l’ombre se dissout
où la voix grelottante épouse le silence
et s’enfonce aux enfers que nul amour n’absout
Est-il dis-moi une espérance


Poème de M. de Saint-Michel
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