Merci aux poètes et poétesses d’avoir accepté de partager quelques uns de leurs écrits sur cette page.
Archives de la catégorie : Poèmes que j’aime
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- Adélie
- Astre de nuit
- Au début de tout, il y avait toi
- Au plus profond des os
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- J’aime l’hiver
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- J’attends impatiemment quelqu’un
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- Je m’ennuie tant de vous, qui riez dans la nuit…
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- L’appel du large
- L’embouchure
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- L’intime secret
- La grande boucle
- La isla de Aves ou les eaux bleues de la mémoire
- La lumière de tes yeux
- La mort qui vient
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- Le baiser-tempête
- Le bal des chrysanthèmes
- Le gros cerveau humain est le berceau du mal
- Le masque de la mort
- Le seul Graal
- Légère
- Les flâneurs de la Côte-Nord
- Les Sables Rouges
- Les terres rouges de Camarés
- Madeleine de Proust…
- Main dans la main
- Mal d’altitude
- Manitoba
- Marguerite
- Matin
- Mes phares
- Nirvana d’hiver
- Noël autre
- Notes atonales
- Nourricière.
- Novembre aux métamorphoses précieuses
- Nuit de pluie
- Octobre à l’horizon des ormes,
- Paysage de brume
- Pénélope
- Quand tu ne me reconnaîtras plus
- Qui suis-je ?
- Râpa Nui, la triste, l’inconsolée
- Reflets diserts
- Résurgence
- Rêverie du nord de l’Écosse
- Rêverie pour passer la semaine
- Sauveterre
- Saveurs nougatine
- Secret murmures.
- Si je devais te perdre
- Six pieds sur Terre
- Sous le limon des jours
- Tandis
- Tempête
- Terre plurielle, Rêve Singulier
- Théâtre d’ombres
- Tombeau
- Ton intemporel été
- Ton parfum
- Tourbillons et vertiges
- Tout est accompli.
- Transparence
- Trois mots doux
- Trois notes parfumées (shamisen)
- Un chemin
- Un parfum venu de nulle part
- Un pont
- Une robe
- We’ll gather lilacs in the spring again
J’aime l’hiver
J’aime l’hiver
Mon Amour
Et sa lumière noire
Qui descends du ciel
Au milieu du jour
J’aime ses chemins blancs
Qui marchent sur l’horizon
Et qui s’éclatent de rire sur les flocons
Je le sais
Car il neige encore
Sur la langue de mon enfance
J’aime l’hiver
Et ses vents féroces
Ses bourrasques
Qui me fascinent
Et me dévorent
Dans la poudrerie
Des amours en tempête
Je le sais
Car il danse toujours sur mon cœur
J’aime l’hiver
Au chaud
En passant
Près de toi
Sous une laine de tendresse
Qui laisse tomber
En ma bouche
Le frima
Des mots d’amour
Que j’apprends
Par le cœur
Sous une giboulée
Qui siffle sur des trottoirs enneigés
Je le sais
Car je les écoute encore
J’aime l’hiver et l’amour
Du blizzard
Quand au lendemain des colères célestes
Le ciel est bleu de glace
Et le soleil si froid
Que l’hiver a ses voluptés dans mon corps
Ça je le sais
Car je suis son passager
Et que je tremble encore de cet amour
Poème de Julien Hoquet
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J’attends impatiemment quelqu’un
J’ai cinq ans, un petit minois
Et toute la vie devant moi.
J’attends impatiemment quelqu’un,
Un vieux monsieur hors du commun.
Le disco envahit les ondes.
Les seventies changent le monde.
Mon pantalon est amusant ;
Il a des pattes d’éléphant.
C’est l’année de la sécheresse,
Un soir de paix et d’allégresse,
Une nuit pleine de grandeur,
L’anniversaire de Jésus.
Il est né le divin Sauveur !
Décembre est tout de blanc vêtu.
La neige est tombée en pagaille.
C’est le réveillon, la ripaille.
Je suis têtu comme une mule.
Je peste contre mon sous-pull.
Ce vêtement très indiscret
Me colle de beaucoup trop près.
J’ai envie de sortir de table.
J’ai hâte d’aller me coucher,
que maman vienne me border,
D’entendre le marchand de sable
Qui ensommeille les gamins.
Demain matin, au petit jour,
J’irai auprès du beau sapin.
Il trône au centre du séjour.
Aurai-je un cadeau magnifique ?
J’ai dans mon rêve le plus fou
Un merveilleux train électrique.
J’adore quand il fait tchou-tchou !
J’attends le vieil homme éternel,
Mon cher petit papa Noël.
Poème de lologentil
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Les flâneurs de la Côte-Nord
– À mon amie Laurence –
Le vent mélange les arômes d’herbes salées
Et de bouleau blanc, de Baie St-Paul à Tadoussac
La brise roule sur les nuages
Et la terre exhale encore l’aquilon
Qui raille sur les conifères de juin
La lumière enrobe la brume
Et le vent s’enfuit vers la Côte-Nord
Quand le ciel se penche sur le fleuve
Les vagues brodent sur le sable
Et tissent des nuages en dentelles
Les cétacés et les enfants cueillent
Les nénuphars de la vie
Pendant que les vieux cachalots s’échouent
De Tadousac aux Iles Mingan
Puis le vent s’en va à dos de baleine
Dans un éclat de rire impétueux
C’est l’histoire d’une lumière chaude
Descendue avec les bourrasques du nord
Et qui regarde stupéfaite
Le travail du temps
Qui change les cailloux géants
En sculptures colossales
Le cœur abattu mais heureux
Le St-Laurent verse son sang
Dans l’océan tout blanc
Et les Fous de Bassan sont contents
D’avaler le nord par son haleine
Sous le ciel des flâneurs
Qui lambinaient dur
Au sud, à l’Île Bonaventure
Là où le vent
Ne sera toujours
Que la caresse du temps
S’envolant vers la ‘trail à lièvres’
Des Éboulements à Natashquan
Poème de Julien Hoquet
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Pénélope
Insatiable et bleu dévoreur de bateaux,
L’océan porte, au soir, le plus beau des manteaux,
Dont les tons chatoyants disent aux équipages
La douceur des foyers laissés sur les rivages
Et des amours d’un soir semés au gré des plages.
Fébrile, j’attends ton retour…
Combien de grands périls affrontent, sur les mers,
Ces navires voguant sur les longs pleurs amers
Que versent dans les ports les femmes éplorées !
En mer, sous les embruns, les âmes apeurées
Repensent aux adieux des femmes adorées…
Fébrile, j’attends ton retour…
Les femmes, au pays, tremblent pour leurs époux,
Craignant Poséidon au terrible courroux !
Ô pénible labeur, effroyable existence,
Dont le marin connaît la terrible impotence,
Lui qui, du dieu des mers, subit l’âpre sentence.
Fébrile, j’attends ton retour…
Chacun d’entre eux veut croire en un retour au port –
Conjurer, par l’espoir, le naufrage et la mort !
Pourtant, chacun connaît une histoire indigeste
De marin mort noyé, victime au sort funeste,
Ou d’un vaisseau hanté, tel la Marie-Céleste…
Fébrile, j’attends ton retour…
Je t’espère le jour ; la nuit, en m’endormant…
Quand me reviendras-tu, mon amour, mon amant ?
De minutes en jours, le temps toujours s’allonge ;
De semaines en mois, l’absence se prolonge
Et, tandis que je vis, l’inquiétude me ronge.
Fébrile, j’attends ton retour…
18 août 2021
En rentrant de Bretagne,
Après avoir visité le manoir de Jacques Cartier,
où il fut beaucoup question des périls de la mer à son époque.
Poème de Cyraknow
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Transparence
Rien de mièvre, de tapageur,
rien de contraint, rien d’apprêté,
rien de faussé, rien d’emprunté,
la transparence des matins,
la douceur d’être,
l’oubli de l’ombre,
la poésie en sa naissance,
l’aigue-marine d’une entente,
le printemps sans fin des paroles,
nous voulons cela, n’est-ce pas ?
Poème de michelconrad
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