Déjà

Les poings fermés dans le berceau
Tu offrais ton sourire aux anges
Et moi, penché, l’air un peu sot,
J’aurais voulu que rien ne change.

Ton arrivée ? Mon espérance.
Pour chanter la joie qui exulte,
J’avais écrit pour ta naissance
Mon premier poème d’adulte.

Je m’étais alors bien promis
Comme, je crois, tous les papas
De boire à chaque instant permis
De suivre chacun de tes pas.

Pourtant, à peine ai-je ravi
Quelques arpents mal assurés
Aux pentes ardues de la vie,
Que je te contemple effaré.

Au dernier jour de tes études.
Tu te tiens, courageuse et fière,
Prête à briser les certitudes
Et à repeindre l’univers.

Même si la vie a parfois
De bien étranges raccourcis
Et si tes rires d’autrefois
Manquent à mon cœur endurci

Sache ma fille, en cet instant,
Que ton père est béni de toi
Qu’il t’aime comme au premier temps
Aux premières larmes de joie.


Poème de Mr Strangeweather
Lien direct du poème

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *