– À mon amie Laurence –
Le vent mélange les arômes d’herbes salées
Et de bouleau blanc, de Baie St-Paul à Tadoussac
La brise roule sur les nuages
Et la terre exhale encore l’aquilon
Qui raille sur les conifères de juin
La lumière enrobe la brume
Et le vent s’enfuit vers la Côte-Nord
Quand le ciel se penche sur le fleuve
Les vagues brodent sur le sable
Et tissent des nuages en dentelles
Les cétacés et les enfants cueillent
Les nénuphars de la vie
Pendant que les vieux cachalots s’échouent
De Tadousac aux Iles Mingan
Puis le vent s’en va à dos de baleine
Dans un éclat de rire impétueux
C’est l’histoire d’une lumière chaude
Descendue avec les bourrasques du nord
Et qui regarde stupéfaite
Le travail du temps
Qui change les cailloux géants
En sculptures colossales
Le cœur abattu mais heureux
Le St-Laurent verse son sang
Dans l’océan tout blanc
Et les Fous de Bassan sont contents
D’avaler le nord par son haleine
Sous le ciel des flâneurs
Qui lambinaient dur
Au sud, à l’Île Bonaventure
Là où le vent
Ne sera toujours
Que la caresse du temps
S’envolant vers la ‘trail à lièvres’
Des Éboulements à Natashquan
Poème de Julien Hoquet
Lien direct du poème