Peu à peu le temps se creuse
Entre nos pas parallèles
Et les saisons lumineuses
Comme des vagues fidèles
Obstinément vont et viennent
Déposant leur douce écume
De souvenirs qui m’emmènent
Loin des fleuves d’amertume.
Parfois surgit au détour
D’un matin au ciel plus pur,
Le regret des heureux jours
Où ton œil teinté d’azur
Observait avec bonté
Les failles d’un monde gris,
Où ton esprit indompté
S’élançait le cœur épris
Vers de folles aventures.
Ta tendre âme hante la mienne,
Ton absence défigure
Les promesses quotidiennes
Mais le vent ne saurait faire
Que tu n’aies jamais été
Et ton paysage éclaire
Un intemporel été.
Poème de Esterina
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