J’avais mille choses à faire
J’ai pris un stylo
Et j’ai composé des vers
En brodant des mots
J’avais mille choses à faire
J’ai pris un stylo
Et j’ai composé des vers
En brodant des mots
Dans un couloir passant du métro parisien
Une jeune personne s’est placée en retrait,
Discrète silhouette aux paupières baissées ;
Dans la précarité d’un emploi incertain,
Étudiante peut-être, et privée de soutien
Rien pour la distinguer des filles de son âge
Si ce n’est un détail qui vous chavire l’âme ;
Douloureuse spirale ou phase délicate,
Elle tient dans ses mains une simple pancarte
Où sont écrits ces mots : « J’ai faim »
Un petit compliment reçu de bon matin
C’est la joie qui rayonne tout le long du chemin,
Du soleil au-dehors et du miel au-dedans,
Le chant du Rossignol qui colore le temps
Une goutte échappée sur la plaque électrique
C’est un mini ballet spontané, sans musique ;
C’est une perle d’eau ardente et frénétique ;
La goutte de rosée sur les sillons d’un disque
Dansant son mouvement telle une vraie soliste,
Vive chorégraphie fusant de tous côtés,
Avant de s’arrêter au centre de la piste
Parcourue de sursauts, puis juste soulevée
Par la respiration de son corps transparent,
Jusqu’à dissolution de l’eau dans le néant
Un pur moment de grâce inspirant ma journée
Pour ne rien laisser d’autre que la seule beauté
Du souvenir tremblant, fugace et éthéré,
D’une larme d’argent trop vite évaporée.
– À Thierry L.-C –
Vous m’avez charmée de printemps
En plein cœur du mois de janvier ;
Permettez-moi, c’est le moment,
De vous souhaiter la bonne année !
Vous m’avez charmée de printemps,
Je vous envoie un brin d’été ;
Un rai de soleil inspirant
Et le picotement des blés *
*Arthur Rimbaud, Rêverie…