Écrasés de milliards de valses éternelles,
Fétus de vie perdus dans l’infini fourbu,
Pourquoi faut-il alors que nos soifs d’absolu
Nous entraînent à former tant de folies mortelles ?
A feu à sang
Des portions de nos terres
A genoux exsangues
Des milliers de nos frères
Quel ouragan furieux vient encore étourdir
Nos âmes égarées et par quelle fêlure ?
Que nous éloigne alors de l’harmonieux désir
D’une existence heureuse au cœur de la nature ?
La rivière se fraie un chemin de lumière
Par les monts par les plaines en toutes latitudes
A travers les forêts au-delà des déserts
Que chaque paysage ait sa béatitude
Sur cette terre élue, miracle maltraité.
Terre martyre aux mains de tes humains bourreaux,
Pilonnée, déchirée, étouffée, assoiffée,
Que le temps te libère et brise tes barreaux.
L’étoile fixe luit au cœur de nos nuits noires
Le croissant lui sourit éclairant nos mémoires
La croix comme horizon aux lois que l’on veut croire.
Je prie moi qui ne crois qu’aux aspirations claires
Que la force de vie fuse comme un geyser
Telle une douce rose exhalant le parfum
Des beautés recelées en ce monde importun.
Poème de Esterina
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