L’embâcle

La vie suivait son cours

Le fleuve était tranquille

Quand on est heureux

On croit que cela va durer

Toujours

Et c’est l’embâcle

Les saisons échevelées

Braisaient le grand fleuve

De mon Amour

Et ses glaces déraisonnables

Redevenaient fragiles

Sous les vents d’avril

La débâcle s’en venait

Lorsque les oiseaux

Auront leurs plus beaux chants

Quand le ciel versera

Ses plus douces pluies

Sur la Terre des abandonnés

Alors, ce sera la débâcle

Et j’irai me promener

La poésie dans l’âme

Pour écouter les bruits

Des glaciers qui fondent

À grands cris sur le fleuve

Et cette amitié à l’envers

Surviendra dans ma vie

En pleine débâcle

Quand les glaces s’éclateront

Et que l’eau enfin brisera l’hiver


Poème de Julien Hoquet
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