La mort qui vient

Lorsque l’ombre du jour fuyant

Aura révélé mon destin,

Quand de mes attaches au temps

La mort aura brisé les liens,

Mes yeux ne verront plus l’argent

Ni l’or briller dans le matin.


Quel étrange déchirement

Que d’avoir à quitter ce monde

Où j’ai vu tant d’enchantements

Et mes enfants venir au monde.

Ah ! Je voudrais qu’il soit présent

Ce passé où les ans se fondent.


Je vois encore ces étés

Baignés d’un soleil invincible,

Nous étions alors chevaliers

Armés d’une joie indicible

Et tout n’était qu’éternité

Dans cette insouciance paisible.


Mais allons, il se fait bien tard,

Déjà les ténèbres s’allongent,

Ma vie part dans l’oubli du soir

Et la nuit engloutit les songes…

Qui me redonnera l’espoir ?

La peur et l’angoisse me rongent !


Ô mon Dieu, viens à mon secours !

Terrasse le vieil homme en moi

Qui ne veut croire en ton amour,

Qui seul se meure loin de toi…

Brise les liens qui me font lourd,

Élève mon âme vers toi !


Poème de Jérôme N.
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