Et s’il…

Et s’il ne reste que le vent qui porte l’ombre de nos éclats de rires d’enfants,

Et s’il ne reste que le fantôme de nos pas foulant la neige de décembre,

Et s’il ne reste que nos regards et nos passions fondus dans l’or du soir,

Et s’il ne reste que le parfum délicat d’une rose nourrie par ce qui fut nos corps,

Et s’il ne reste que la mémoire de nos parents évoquée sous la tonnelle par une chaleur torride d’été, 

Si la délicatesse de nos mères survit dans nos gestes, la force de nos pères nous soutient dans nos détresses, 

Nos âmes dans l’azur égarées pourront évoquer nos voyages, nos errances, nos combats, nos espérances,


Et nous pourrons dire : nous avons vécu, comme des hommes, comme des femmes, 

Pas pour des ambitions stériles, mais ensemble nous avons construit, nous avons cru, nous avons aimé. 


Poème de Gilles Tardy
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