Brume légère, lueurs dorées,
Dans le petit matin frisquet
L’automne naît dans la lumière
Qui illumine les bosquets
Brume légère, lueurs dorées,
Dans le petit matin frisquet
L’automne naît dans la lumière
Qui illumine les bosquets
– À T. L.-C. –
La pluie et le soleil,
Les vagues argentées,
Le vent venant fouetter
La plage et les visages
D’un sable aux grains dorés
Lorsque vous repartez,
Le cœur à marée basse,
Emportant ces images
Au fond de vos bagages
La mémoire les grave
Dans l’argile mouillée
De votre âme peinée,
Puis pieusement les classe
Parmi les fines pages
D’un somptueux herbier,
Afin d’en préserver
Les saveurs océanes
Qui viendront éclairer
Les saisons à venir
De tous ces souvenirs
Inspirant vos pensées
L’été tant espéré
est venu se poser
Le temps de partager
sa brillante clarté
L’été a résisté,
pour mieux nous éblouir,
Afin de nous laisser
quelques beaux souvenirs
Puis il s’en est allé
sur la pointe des pieds
Et tremblent les feuillages,
et voguent les nuées
Entrer dans la belle verte,
Se plonger avec délice
Dans cette masse liquide ;
Se fondre dans la matrice
D’un abysse originel
Et sous l’émeraude clair
D’une eau vivante et complice,
Admirer le fond d’or pâle
Où vient danser la lumière
Qui sans se lasser dessine
Les résilles qu’un soleil,
Pris dans l’onde aux vagues lisses,
Projette, telle une opale
Dans un chatoiement vermeil,
Sur l’étendue de silice
– À ma sœur –
Chapeaux de paille légers
Pour s’abriter d’un soleil
Dardant ses rayons brûlants,
Comme à travers des persiennes
Voyez-les orner la tête
D’un grand nombre de passants,
Pour protéger avec zèle
Leur peau, hâlée cependant
Sous l’ombre des bords paillés
Tressés de mille manières,
Des petits points de lumière,
Constellations passagères,
Jouent à travers l’ajouré,
Parsemant sur ces visages
À nos yeux dissimulés,
Des ribambelles d’étoiles,
Éphélides enflammées