Du soleil plein les yeux

allongé sur l’herbe,


du soleil plein les yeux,

non pas la morsure de feu
au cœur d’un été sauvage
mais, sur la peau, déjà
la caresse de l’arrière-saison

le parasol rabattu maintenant,
dressé sur son mat
comme orphelin,
                  et prêt à l’envol

vers l’immensité bleue
tatouée de blanc
par un  de ces grands oiseaux
d’acier

           qui vous emportent
vers un ailleurs de sable blanc,
d’eaux transparentes
sur fond d’algues et de coraux

où je crois voir se profiler

l’ombre d’un jeune homme

                  qui me ressemble



Poème de Jped
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