le frisson profond, près des berges,
sous l’écran des grands arbres,
remparts muets de l’épaisse forêt
comme autrefois
dans le courant glacé du gave
ou, à ses abords broussailleux,
dans les eaux mortes de l’hiver
les quatre saisons du corps,
dans le passage de l’ombre à la lumière,
de ces eaux froides aux eaux tièdes
plus au large, ou aux eaux chaudes
des plages alanguies, sur l’autre bord,
auprès des terres nues, sans mystère
et la brûlure du soleil sur la poitrine
et le visage, l’éblouissement brutal,
dans un dos crawlé lent, mesuré
qui déplace à peine les lignes du lac,
d’un lac comme tant d’autres lacs,
à l’orée de ces bois
dont les rêves sont faits *
* « Le bois dont les rêves sont faits », film de Claire Simon
Poème de Jped
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