On espère, on prie à genoux,
c’est toujours la même dérive,
je me consume d’amour fou,
je n’atteindrai pas l’autre rive,
je ne suis pas aimé de vous,
de ces pays de solitude,
on ne sort jamais, voilà tout,
la tristesse est ma seule étude,
on rêve que tout se dénoue,
le malheur est mon habitude,
je ne suis pas aimé de vous,
j’attends une improbable aurore,
qui surgirait je ne sais d’où,
le chagrin est mon seul trésor,
lui, il m’accompagne partout,
c’est ma richesse et mon seul or :
je ne suis pas aimé de vous.
Poème de michelconrad
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