Dernières lueurs

(gérardine)


L’horizon nuancé s’enveloppe dans l’ombre ;

Le zéphyr est tombé, dans la fraîcheur du soir,

Et l’on devine à peine, au creux de la pénombre,

Les contours recouverts d’un léger velours noir.

Après tant de soleil, voilà que le jour sombre !

Déjà l’on ne voit plus, du lac, le doux miroir.

Alors que le jour meurt et le couchant s’avance,

Dans un dernier sursaut, empreint de désespoir,

Le crépuscule joue et danse en transparence.

Un solitaire instant, bleuté, diaphane et pur,

L’angélus retentit, seule humaine présence,

Languissamment porté tandis que meurt l’azur.

L’écharpe de vapeur caresse le jour sombre ;

La palette du soir s’est perdue dans l’obscur…

L’horizon tout entier s’est enveloppé d’ombre.


Poème de Cyraknow
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2 commentaires

    1. Merci à toi de me le permettre.
      C’est un poème magnifique tant par son contenu que par sa forme classique si bien mise en valeur ; la gérardine, qui se compose de quinze alexandrins classiques respectant l’alternance des rimes, jusqu’à la conclusion du monostiche final qui reprend tout ou partie du premier vers. Bravo !

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