Mémoire de feu

au loin,

entre les branches noires

du grand arbre,

gerbes de feu argent et or

sur fond bleu-noir

du ciel au crépuscule

et en écho assourdi

au tréfonds de la mémoire,

les lambeaux de feu

les vomissures sublimes

et vénéneuses

du volcan inconnu

des montagnes du Salvador

qui flamboie dans la nuit

sous nos yeux effarés

d’innocents étrangers

errant dans des forêts

séduisantes et fourbes

à deux pas du monstre

amérindien

dont le réveil violent

fait fuir les singes hurleurs

et les oiseaux criards

dans un feu d’artifice

                de fin du monde


       . . . . . . . .


ici, très haut

au-dessus du grand arbre

aux branches noires

l’étoile du soir

luit

dans la paix retrouvée de la nuit


Poème de Jped
Lien direct du poème

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *