Froidure

Malgré le froid mordant, le risque d’avalanche,

Que l’hiver est splendide avec sa robe blanche

Qui recouvre les toits, saupoudrant chaque branche.

La neige a recouvert mon cœur meurtri d’amour…

Sous son manteau glacé, la nature frissonne.

Dans la plaine alanguie où ne passe personne,

La poudre assourdit tout ; aucun chant ne résonne.

La neige a recouvert mon cœur meurtri d’amour…

Des flocons duveteux couvrent la moindre plante.

La rasante lumière, étrange, ensorcelante,

Transforme la nature en toile étincelante.

La neige a recouvert mon cœur meurtri d’amour…

Les oiseaux migrateurs, palombes, hirondelles,

Partis dès les frimas, bien vite, à tire d’ailes,

Reviendront au printemps, amicaux et fidèles.

La neige a recouvert mon cœur meurtri d’amour…

Je reste auprès du feu, perdue au creux d’un livre.

Peut-être le soleil, nous délivrant du givre,

Ramenant la chaleur, me fera-t-il revivre…

La neige a recouvert mon cœur meurtri d’amour…


Poème de Cyraknow
Lien direct du poème

Rejoindre la conversation

2 commentaires

  1. Beaucoup aimé ce poème qui décrit si bien la torpeur de l’hiver et les élans du coeur.
    Et particulièrement le refrain lancinant et ses allitérations expressives :  » … mon cœur meurtri d’amour  » :

    1. Merci pour cette analyse qui rejoint tout à fait ce que je ressens.
      La beauté de l’hiver, beauté glacée, beauté figée, et dans ce silence ouaté, étourdi par le froid mais protégé par le manteau nitescent de la neige, ce cœur meurtri d’amour attend la délivrance d’un printemps qui viendra lui redonner sa chance…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *