Equinoxe

(2ème édition)


Fusant des nuages quelques rais de soleil
Pavaient de loin en loin, comme aux pas d’un géant,
Tantôt le blond des blés et tantôt l’océan,
De puits de lumières s’enfonçant dans le ciel.


Au dos des falaises, plantées dans la bruyère,
Bâties entre l’ardoise et le rose granit
Des taches de murs craie résistaient insolites
A la brume, au vent et au gris de la lumière.


La mer était d’acier et le ciel la battait,
Aux enclumes grises de nuages de pierres
Lapidant l’horizon d’averses traversières,
Forgeant quelques vagues quand l’éclair s’abattait.


La côte arc-boutée aux rochers écumants
Luisait sous les embruns de beaux noirs irisés.
Les pins maritimes qu’on eut dit épuisés
Posaient branches à terre d’un long hurlement.


Et rien ne semblait plus capable à ce moment
De résister encore aux ondes déchaînées.
Les marées d’équinoxe; antiques forcenées,
Laminaient la terre de tous leurs éléments.


De par-dessus la haie de ce chemin de ronde
Au milieu du chaos, comme tirant un trait,
Au bout dun vol parfait que son aile étirait,
Un goéland passa…. Il était roi du monde.

St Quay Portrieux  2008




Poème de JMAP06
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