Novembre aux métamorphoses précieuses

En robe rouge en robe orange
Les feuilles mortes font les folles
Aux frairies fraiches des villages,
En étrangères.

Ces rutilantes voluptés
Au soleil fade et fatigué
Sont au plaisir renouvelé
D’embrasser le sol.

Ô Novembre !
Novembre comme un passage,
Rêve errance galante,
Aux arômes boisés.

Étonnante métamorphose,
Odorante humilité
De la chose végétale

Livrée, mêlée au minéral.

Ivre de l’aiguail parfumé des sous-bois,
Le mésange songeuse vole
Heureuse malgré tout.
Aux abois dans un ciel de travers,
Des nuages sévères s’affolent.


Bien à l’abri des gris acides venus d’ailleurs,
Novembre en robe de chambre écoute Schubert.
Un précieux voyage en hiver, demain.




Poème de Emrys
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