corps inertes, corps noirs
dressés sur des terres blêmes
pendant les mois d’hiver,
visités par les seuls corbeaux
nichant dans les creux des arbres
du bord des routes,
comme dans les paysages glacés
de Bruegel l’Ancien
craquant dans tous leurs plis
au printemps,
d’une sève débordante,
avant le raz de marée
du feuillage étendant ses pampres
au-dessus des plaines
en un grand océan vert,
d’où naîtront les grappes futures.
Poème de Jped
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