Octobre à l’horizon des ormes,

Ephémère et fragile instant bleu, berce-la
Cette lumière éteinte entre les bras de soie
D’un long ciel hémophile aux rives de l’ormoie,
Perdu dans ton étreinte où tu l’ensorcelas !

Effeuille tes couleurs, couvre d’ombre rêveuse
Mes désirs d’avenir, son amour, mes émois,
Mais n’efface pas l’heure avant qu’enfin je sois
Près d’elle, en devenir dans son âme songeuse.

Ô cette ligne au loin à l’horizon des ormes,
Qui entre jour et nuit discrètement se forme,
Qui du bonheur prend soin, délicat diamant !

Ô ce fleuve infini dérivant vers la mer,
En cet instant béni d’ineffables chimères
Où mon âme rejoint la sienne au firmament !



Poème de Emrys
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