Chaque vallon appelle sa colline
Un arbuste s’endort en chêne grisonnant
Par la magie d’une lumière oblique
Sur mousse inconfortable de granit parsemée
Je couche mes pensées sans espoir de récolte
Et l’oubli me féconde
J’épicerai ma nuit d’une soupe d’orties
En tête à tête avec l’éternité
Au plus profond d’un monde enfoui
Qui m’accueille en riant
Fragiles secondes
Comme un collier de perles rares
L’opéra se dissout dans la fraicheur de l’aube
Puis le globe me reprend
Une poignée de myrtilles un zeste de soleil
Je vais tel un facteur de nouvelles obscures
Déposer une à une
Mes ambitions passées
Tous ces désirs fantoches
Sur le fil du ruisseau qui vient à ma rencontre
Poème de Minofabbri
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