L’appel du large

Mon amour, regarde
Par la fenêtre
Cette pluie qui pleure
Sur la vitre
Et vois ce fleuve
Si noir
Qu’il semble
Avoir avalé
Tous les ciels
De novembre

Mon amour
Le merle d’Amérique
Ne chante plus
La bécassine des marais
S’est enfuie
Le râle de virginie
Crache des quenouilles
Le goéland argenté
Ne trouve plus pêcheur
Et la bernache du Canada
S’est envolée vers la Montérégie
En aboyant au-dessus de nos cœurs

Mon amour, ma fée
Toute la luminosité
De ton regard
Ne pourra plus
Ralentir l’hiver
Qui vient

L’estuaire frémit
Le petit pingouin
Tremble au bord
De la falaise gaspésienne
Les mouettes de Sabine
Et les fous de Bassan
Iront se réfugier
Dans nos états d’âme
Mon amour, mon amour
L’éternité, nous manque déjà
Maintenant, où irons-nous?




Poème de Julien Hoquet
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