Notes atonales

Où se cachent l’hiver, son ciel de marbre gris,
Quand le vent tourne au bleu des lumières vernales,
Quand la fauvette chante en notes atonales
La noce des saisons dont nous sommes épris ?

Le temps fait oublier ce qu’il nous avait pris:
Le regret des baisers, des amours automnales,
Le deuil de février, ses œuvres cardinales,
Tout ce qui gît sous terre en nos rêves aigris.

Tu connais mon chemin entre lierre et bruyère
Que j’avais pris jadis avant que d’être à Hyères
Près du bougainvillier, du jasmin indolent.

Je connais ton chemin d’averses et de pluie,
De la couleur absente à la douleur enfouie
Jusqu’à ta différence, Ô printemps insolent !



Poème de Emrys
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