Ne pars pas mon enfant

Viens mon enfant

Saute sur mes épaules

La brume se lève

L’aurore est là

Allons courir vers la mer

Et regarder les navires à l’horizon

Ils viennent au port

Charger nos récoltes

C’est le mois des moissons

Ta mélancolie, mon enfant

Aura toujours l’odeur de la terre

Et aux séduisantes vagues côtières

Qui viendront appâter ton imaginaire

Le vent soufflera une poignée de poussière du pays

Et il emportera tes désirs capricieux

Loin de ces marins qui se consument à la mer

Et chacun de tes jours aura le parfum de l’humus

Mais il te faudra suer au champ de blé

Pour labourer tes rêves

Et pétrir ton pain quotidien

Viens mon enfant, oublie la mer

Saisis faux et faucilles

Et un jardin fraternel t’ouvrira les bras

Tu ne seras plus l’étranger de personne

Tu trouveras le visage aimé

Et ta raison de vivre aura sa beauté

À ton tour, tu amèneras tes enfants

Voir la mer et tu comprendras

Que les pâturages nourrissent aussi les âmes

Alors tu pourras venir sous l’olivier

Rejoindre tes ancêtres

Dans la paix noble et infinie

Du labeur fastidieux accompli


Poème de Julien Hoquet
Lien direct du poème

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *