Si je devais te perdre et jamais te revoir,
Ne plus poser mes yeux sur ta face adorable ;
Si je devais te perdre, ô mon unique espoir,
Ma vie aux jours sans fin serait insupportable.
Si je devais te perdre et compter chaque jour
Attendant, hébété, que ma vie en finisse ;
Si je devais te perdre et vivre sans amour,
J’en resterais pantois qu’ainsi l’on me punisse.
Si je devais te perdre, abîmé de douleur,
Fou de peine, d’angoisse et perclus de tristesse ;
Si je devais te perdre, ô toi qui m’es couleur,
Mes jours s’assombriraient d’une noire détresse.
Si je devais te perdre, ô mon ange d’été,
Mon cœur privé d’amour se couvrirait de givre ;
Si je devais te perdre, en toute honnêteté,
Je n’imagine pas comment pouvoir survivre.
Si je devais te perdre et que tu déliais
Ce long fil d’Ariane, ancrage de mon âme ;
Si je devais te perdre et que tu m’oubliais,
En mon coeur s’éteindrait l’extase de la flamme.
Si je devais te perdre et te voir me quitter
Sans un cri, sans un mot, sans le moindre présage ;
Si je devais te perdre, alors, sans hésiter,
En moi je graverais pour toujours ton visage.
Si je devais te perdre, ô toi ma passion,
Et vivre sans projets, de seconde en seconde ;
Si je devais te perdre, ô mon obsession,
Autour de moi, vaincu, s’écroulerait le monde.
23 mai 2019
Poème de Cyraknow
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