L’or du temps-

Douce lumière de la rose

phare à guider nos jours, nos nuits,

si prompte à la métamorphose,

précieuse, comme ce qui fuit,

le jardin, grâce à vous, s’éclaire

d’une lueur inaperçue

de ceux qui ne savent que faire

de la beauté de ce qui fut,

sur le fleuve du temps la rose,

navigue plus vite que nous,

la mort, elle en sait quelque chose,

qui sa chevelure dénoue,

mais le temps qu’encore elle brille

pour le poète est un éclat

qu’au profond de l’âme il distille

qu’au profond du cœur il reçoit,

je voudrais tout recommencer

et repartir vers la jeunesse,

exercer un autre métier,

voyager, voyager sans cesse,

les chemins qui étaient ouverts

se sont fermés depuis longtemps,

il me reste un bord de rivière,

le soleil, comme un diamant.

Ne pas tout à fait s’en aller,

avant de dire la beauté

des arbres et du soir qui tombe,

quand la lumière combat l’ombre,

oh ! ne pas mourir encore,

avant que d’avoir transmuté

l’or du temps, donné aux roses

le diadème de l’été.


Poème de michelconrad
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