Petit Diamant

Je semais quelques mots au hasard de mes jours
Sur les sentiers obscurs de mon rêve étiolé.
Je n’en espérais rien qu’un délicieux séjour
Au pays de mes plus intimes feux follets.
 
Dès lors, tu pris ma main quand je n’y pensais pas,
Me plongeas dans des mots que je n’espérais pas,
Puis tu m’ouvris la voie d’un monde méconnu
Où la lumière est pure et le souffle ténu.
 
Je te suivis, docile et toute émerveillée
Me laissant enchanter par la douce puissance
De ton verbe envoûtant, sans la moindre défiance
Et depuis, dans mon cœur, couve un profond brasier
 
Que même un océan entier ne peut éteindre
Et qui, soufflant son feu, m’invite à tout enfreindre :
Dévier de mon chemin, abandonner mon train
Pour partir à l’envers vers d’autres lendemains,
 
Poursuivre un horizon qui n’était pas le mien
M’accrocher à un songe étrange et incertain…
N’est-ce pas le bonheur qui déploie ses présages ?
N’est-ce pas paradis que ce fier paysage ?


Poème de Esterina
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