Paysage de brume

Le paysage se cache dans la brume. Les arbres dépouillés font des dômes de dentelle noire le long de la route.
Les collines sont peuplées d’arbres décharnés . Certains portent encore quelques feuilles rousses.On est dans un tableau de Brueghel.


A chaque virage, dans le brouillard opaque, allumé d’un soleil jaune pâle qui ne le perce pas, on prie le ciel qu’il n’y ai personne de l’autre côté ….
On monte la colline  en même temps que la brume qui s’évapore du fleuve en contrebas.


La couleur qui domine n’est pas le blanc de la ouate du brouillard, mais le brun :
Brun comme les champs labourés par les hommes qui entretiennent cette terre riche et grasse. Cette terre qui vit son repos en silence.
Brun comme l’écorce des arbres dispersés en bosquets çà et là.
Dans ces collines, la beauté et la cruauté vont de pair , car si le paysage est magnifique, il y court aussi la bise qui mord et qui pince le visage et gerce les lèvres  ; le froid qui vous glace jusqu’aux os  .



Poème de patricia moles
Lien direct du poème

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *