La pluie s’incline et tente des ricochets sur le lac endormi
Copiant les rainettes qui plus habiles jouent à saute-mouton
De nénuphars en nymphéas
C’est l’heure ou la terre exhale un à un ses arômes sur la pointe des pieds
Quand les ombrelles reconnaissantes hésitent à refermer leurs bras
Le pétrichor, le sang des dieux païens se répand à nouveau
Pourtant le tonnerre gronde qu’il faut rentrer à la maison
Alors les portes claquent comme les éclairs au loin qui annoncent des cascades à venir
Mais on voudrait danser la bouche ouverte sous cette averse impromptue
S’improviser chanteur ou crier je vous aime
A la vie, l’innocence
A l’Inconnu
Poème de Minofabbri
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