Astre de nuit

Astre de nuit
(terza rima)


Ah ! Suis-je un peu sorcière, ou juste romantique,
Moi qui chéris la lune au sourire blafard,
Adorant les cieux noirs et leur astre magique ?


Pendant les longues nuits de déprime et cafard,
La lune dans le ciel pour unique compagne,
J’observe l’existence et n’y mets point de fard ;


Sa présence me guide et partout m’accompagne
Lorsque mon pas se perd sous le manteau du soir.
Elle m’est un fanal, pour battre la campagne.


Suis-je saine d’esprit, moi qui crois au pouvoir
De ces attractions que l’on nous dit lunaires,
Qui bercent les amants mais peut les décevoir ?


Son beau visage blême aux clins d’œil débonnaires
Sait inspirer savants, poètes, prosateurs,
Et cacher les complots révolutionnaires.


Hérétiques, sorciers, fous sacrificateurs,
Partisans de sectes aux pratiques occultes,
Comptent parmi ses plus fervents adorateurs.


Il en est de plus doux — enfants ou bien adultes,
Qui chérissent le globe au charme opalescent
Et vouent à  l’astre clair le plus rêveur des cultes.


Pour eux la lune brille, halo luminescent,
Poussant le voile noir des nuits par trop funèbres.
Plus pâle qu’un soleil par trop incandescent,


Sa lumière, toujours, triomphe des ténèbres.




Poème de Cyraknow
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1 commentaire

  1. Comme c’est curieux, de se lire sur le site d’une autre poétesse!
    Merci, Laurence, de cette publication, que je prends comme un compliment.

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