Féerie

Il y eut un été aux grappes nonpareilles 

Un silence y régnait dont le siècle mourut

Tout le long du sentier peu à peu avait crû

un parfum évoquant d’impensables merveilles

Une brise baignait l’azur baisait la terre

Les ombres uniment luisaient d’un bleu ardent

jusqu’ à ce que midi trônât Lors quel chiendent

quel chardon n’émettait un rayon de mystère 

Au zénith par instants vibraient des ailes blanches

d’oiseau sans doute bien Ou d’ange On ne le sut

jamais en vérité Mais l’éclair aperçu 

révélait un bonheur aux millions de dimanches

Des taches d’or brûlant et de rouges zébrures 

fleurissaient l’herbe avec pour couronner l’éclat 

la danse d’une abeille Exultait çà et là 

quelque cigale au fond d’un monceau de diaprures

De poussière il n’était qu’une poudre dorée

quand l’air parfois nimbait dans les feuilles les nids

Vacances de juillet Poèmes infinis

Et soudain sous le ciel s’avança l’Adorée


Poème de M. de Saint-Michel
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