J’aime à contempler les oliviers
Ils ont l’air sereins, altiers
En rangs serrés, l’écorce burinée
fixant le paysage de leur éternité,
Sur la terre de sienne, un souffle passe,
la poussière ocre colore les murs,
Tuiles romaines et jardins en terrasses ,
dans le patio ombragé quelques murmures,
Sur les créneaux des palais mauresques,
La lumière frappe brutalement,
Sidérale , coupante , dessinant des fresques,
Aux frontons , saillie et encorbellement,
Le pays d’où je viens,
est une lande verte de pluie,
ou dorment les âmes de nos anciens,
Nous laissant le gout de la liberté , de la vie,
Des fêtes nocturnes sur les places pavées
De l’encens que l’on brûle,
tous ces odeurs de la nature sacrée,
l’anis, la cannelle, d’une tasse de café qui fume ,…
Derrière la grille en fer forgé des jardins
chuchotement de l’eau dans les fontaines,
les coeurs éblouis d’espoirs des petits matins,
où les rêves s’éveillent sur des parterres fleuris,
Les horloges du temps ont soudain ralenti,
Aux clochers tintent les heures moroses,
et peu à peu les images se sont évanouies,
nous restent alors, les ocres, les verts, les mauves.
Mon voyage à prit fin avec le petit jour,
je songe à des pays nouveaux, toujours,
j’en ai retrouvé les parfums capiteux,
et sur mon oreiller les éclats subtils et lumineux..
Poème de Olivier HEBERT
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