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Merci aux poètes et poétesses d’avoir accepté de partager quelques uns de leurs écrits sur cette page.

Quand tu ne me reconnaîtras plus

Quand ta mémoire

Se sera fondue

Comme fer en forge


Quand les oiseaux

S’envoleront

Sans bruit

Dans ta nuit


Et que tes yeux

Se seront fermés

Sur la trop vive

Lumière de l’oubli


Éternelle

Alors

Sans plus savoir

Qui je suis


Ce jour-là, je comprendrai

Que je ne peux vivre

Sans ton amour



Poème de Julien Hoquet
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Noël autre

à l’abri du vieux mur,
en plein soleil,
cet autre arbre de Noël
venu d’orient
comme les Rois Mages,


aux fruits doux-amers
           comme la vie,


aussi resplendissants
qu’une nouvelle aurore



Que          2021

soit aussi prodigue pour vous que le kumquat

qui, cette année encore, nous gratifie de ses fruits

entre amers et sucrés,  comme la vie



Poème de Jped
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La isla de Aves ou les eaux bleues de la mémoire

 un nom sur une carte …

car tu auras beau te dresser, éperdu,
à l’étrave du navire et scruter l’horizon,
tu ne pourras jamais crier :     Terre !!

hauts fonds sableux, au ras de l’eau,
que seule trahit une frange d’écume
une nudité des matins du monde,
sans le moindre palmier ou palétuvier,
sans la plus petite touffe d’herbe

un désert, mais grouillant d’oiseaux,
mouettes, goélands, sternes royales,
frégates, grand paille-en-queue,
pétrels, fous de bassan, tant d’autres,

                       la isla de Aves, 

l’île aux oiseaux, l’île des oiseaux, 
qu’ils soient nés d’elle,
                  qu’elle soit née d’eux,
mais qui est là pour eux,
comme en dehors du monde,
par pur hasard ou de toute éternité

                          .  

                          .

                          .

fuyant le roulis à bord et le mal de mer,
la nuit, je me réfugiais à terre 
dans l’odeur douceâtre du guano,
                parmi le peuple endormi

  et je me réveillais au milieu des cris
et des froissements d’ailes, au matin,

avant de plonger dans les flots calmes
où, dans le plus parfait silence,
les poissons perroquets et les mérous,
curieux, pensifs, montaient sans peur


vers l’étrange créature inconnue,

      balancée lentement par la houle,

et dérivant, comme encore aujourd’hui

  dans les eaux bleues de la mémoire




Poème de Jped
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