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Merci aux poètes et poétesses d’avoir accepté de partager quelques uns de leurs écrits sur cette page.

Septembre

Septembre est arrivé,
sur la pointe des pieds,
petits matins mouillés,
tout couverts de rosée.

les jours épicés,
au soleil de l’été,
ont changé de couleurs,
déjà les arbres pleurent.

larmes jaunes et carmins,
éblouissant nos yeux,
leurs bouquets dans nos mains,
L’on se réchauffe un peu,

pour moi qui vis le cœur béant,
les fenêtres de l’âme,
ouvertes aux quatre vents,
le ciel de traîne de l’automne,
annonce des jours monotones.

Devant les regards qui s’étonnent,
l’été s’enfuit, l’été s’en va,
sous le souffle de Perséphone
belle saison se meurt déjà.


Poème de Olivier HEBERT
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Comme jadis Hugo le disait tout bas,

Adieu, dit cette voix qui dans notre âme pleure,
Adieu, ciel bleu ! beau ciel qu’un souffle tiède effleure !
Voluptés du grand air, bruit d’ailes dans les bois,
Promenades, ravins pleins de lointaines voix,
Fleurs, bonheur innocent des âmes apaisées,
Adieu, rayonnements ! aubes ! chansons ! rosées !

Puis tout bas on ajoute : ô jours bénis et doux !
Hélas ! vous reviendrez ! me retrouverez-vous ?


Victor Hugo

L’éternel printemps

J’espère être aimé de vous

comme on franchit un obstacle

comme l’on prie à genoux

comme on espère un miracle

j’écris cet épithalame

comme on mendie un destin

comme on prie de toute l’âme

comme on désire sans fin

j’invente votre présence

et ma maison vous attend

je m’en remets à la chance

et à l’éternel printemps.


Poème de michelconrad
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Le parfum

mêlé à son souffle,


       un parfum prégnant

et son cortège d’images
venues d’on ne sait où,
caravanes dans le désert,
tentes et caravansérails,
archipels lointains.
jardins secrets et eau vive,


et la vallée de ses seins,
les dunes de son épaule
et de sa joue,
jusqu’au creux de son cou


une invitation au voyage


tout un monde
             dans un parfum


un monde qui ne connaît.
ni la distance, ni le temps,

seul le désir du même


                  et de l’ailleurs


Poème de Jped
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Les martinets noirs

maîtres du ciel, comme autant de flèches noires

croisant en escadrille d’est en ouest, du nord au sud

au-dessus  des timides hirondelles au vol mou et capricieux,

de toute leur vie, jamais ils ne toucheront  le sol,

infirmes de leurs trop longues ailes effilées

qui les empêcheraient de reprendre leur envol

et les vouent à ne vivre que dans les airs,

où ils s’accoupleront même secrètement

loin des regards, dans de longues nuits d’ivresse 

le soir ils s’élèvent au gré des courants ascensionnels,

en de grandes spirales, à la poursuite  du soleil,

et comme libérés des lois de la pesanteur,

de leur nature terrestre et de leurs peurs,

fils d’Icare enfin tutoyant les Dieux,

ils s’en vont dormir là haut dans les étoiles,

bercés par les pulsations lentes de l’univers

et baignant dans les effluves de la Voie Lactée,

assurés de matins triomphants

                                   et de radieuses aurores


Poème de Jped
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