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Merci aux poètes et poétesses d’avoir accepté de partager quelques uns de leurs écrits sur cette page.

Abitibi

Comme s’il restait un peu d’encre

Dans le grand sablier du Temps



L’Abitibi

C’est des mouches à chevreuil

Tout l’été

Et des roches et des roches

Le reste du temps

C’est un chemin forestier

Bordé d’épinettes noires

Qui débouche sur un jardin

Où les pierres poussent dans les arbres

Et où l’eau coule là où les pierres roulent

L’Abitibi, c’est infini

Et l’hiver, c’est un géant blanc

Au panache merveilleux

Qui avale des lacs et des lacs mirifiques

Où autrefois, sont venus pleurer les anges

C’est émouvant comme ça

L’Abitibi de mon père

Et quand le ciel empoisonné de silence

Lâche son cri d’orignal écornifleur

Les lacs bleus deviennent des roches noires

Et les roches noires des lacs bleus

Alors l’Abitibi, oui, c’est étourdissant

Comme une baleine imaginaire

Qui s’en va chercher son pain ordinaire

Dans une mine d’or creusée dans la nuit d’un fruit

L’Abitibi, c’est un morceau du ciel de Michel-Ange

Donné en espoir à tous les hommes

Et c’est tendre comme une femme

L’Abitibi, c’est une terre à genoux

Et la soif à jamais rassasiée


Poème de Julien Hoquet
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Six pieds sur Terre

Aurai-je assez de vie
Pour combler mes erreurs
Rêves inassouvis
Tant brûlez en mon coeur


Quand l’horizon menace
En pardons oubliés
Y rechercher la trace
Des amours déliées


Aurai-je assez la foi
Ô silence des heures
Eternité sans loi
De ma vie intérieure


Mais la pierre devient sable
Au roulis répété
Et se teinte l’érable
Au sortir de l’Eté




Poème de Minofabbri
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Est-il un ciel plus bleu…

Est-il un ciel plus bleu que celui de l’enfance
Ainsi pense l’errant qui s’approche du soir
Les vents froids peu à peu effilochent l’espoir
ne lui laissant au coeur qu’un rêve sans défense


Il continue pourtant d’avancer pas à pas
L’horizon il le sait est un leurre un appât


Nulle auberge où s’asseoir Où endormir sa peine
Depuis quand n’a-t-il pris de repos Un repas


Sur les sables voici que son ombre se traîne
qui bientôt dans la nuit cet hiver devra choir
Il songe à ses parents gisant dans un trou noir
Azur où donc es-tu ô lumière lointaine




Poème de M. de Saint-Michel
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Chercheur d’or

D’accord, je le concède, j’ai un âge certain

Le repos est un art que je maîtrise bien

Mes nuits commençant tôt, je vois souvent le jour

Dardant ses chauds rayons comme un signe d’amour

Je n’ai pas les envies que vous mettez aux nues

Pour moi tous vos « Ipads» ne valent une femme nue

Un sourire éclairé, un regard amoureux

Qui tendrement ranime dans votre corps le feu

Vous me trouvez âgé et je vous trouve vieux

Car l’esprit enfermé dans un cercle vicieux

Vous semblez avancer non d’un pas mais d’un cil

A chercher l’avenir fixé sur le nombril

Vous êtes chercheurs d’or, j’ai trouvé ma richesse

Vous creuserez encore quand je ferai la liesse

Au milieu des beautés que le monde nous offre

L’or est autour de nous et non au fond d’un coffre


Poème de PaulMUR
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