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Merci aux poètes et poétesses d’avoir accepté de partager quelques uns de leurs écrits sur cette page.

Six pieds sur Terre

Aurai-je assez de vie
Pour combler mes erreurs
Rêves inassouvis
Tant brûlez en mon coeur


Quand l’horizon menace
En pardons oubliés
Y rechercher la trace
Des amours déliées


Aurai-je assez la foi
Ô silence des heures
Eternité sans loi
De ma vie intérieure


Mais la pierre devient sable
Au roulis répété
Et se teinte l’érable
Au sortir de l’Eté




Poème de Minofabbri
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Est-il un ciel plus bleu…

Est-il un ciel plus bleu que celui de l’enfance
Ainsi pense l’errant qui s’approche du soir
Les vents froids peu à peu effilochent l’espoir
ne lui laissant au coeur qu’un rêve sans défense


Il continue pourtant d’avancer pas à pas
L’horizon il le sait est un leurre un appât


Nulle auberge où s’asseoir Où endormir sa peine
Depuis quand n’a-t-il pris de repos Un repas


Sur les sables voici que son ombre se traîne
qui bientôt dans la nuit cet hiver devra choir
Il songe à ses parents gisant dans un trou noir
Azur où donc es-tu ô lumière lointaine




Poème de M. de Saint-Michel
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Chercheur d’or

D’accord, je le concède, j’ai un âge certain

Le repos est un art que je maîtrise bien

Mes nuits commençant tôt, je vois souvent le jour

Dardant ses chauds rayons comme un signe d’amour

Je n’ai pas les envies que vous mettez aux nues

Pour moi tous vos « Ipads» ne valent une femme nue

Un sourire éclairé, un regard amoureux

Qui tendrement ranime dans votre corps le feu

Vous me trouvez âgé et je vous trouve vieux

Car l’esprit enfermé dans un cercle vicieux

Vous semblez avancer non d’un pas mais d’un cil

A chercher l’avenir fixé sur le nombril

Vous êtes chercheurs d’or, j’ai trouvé ma richesse

Vous creuserez encore quand je ferai la liesse

Au milieu des beautés que le monde nous offre

L’or est autour de nous et non au fond d’un coffre


Poème de PaulMUR
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Astre de nuit

Astre de nuit
(terza rima)


Ah ! Suis-je un peu sorcière, ou juste romantique,
Moi qui chéris la lune au sourire blafard,
Adorant les cieux noirs et leur astre magique ?


Pendant les longues nuits de déprime et cafard,
La lune dans le ciel pour unique compagne,
J’observe l’existence et n’y mets point de fard ;


Sa présence me guide et partout m’accompagne
Lorsque mon pas se perd sous le manteau du soir.
Elle m’est un fanal, pour battre la campagne.


Suis-je saine d’esprit, moi qui crois au pouvoir
De ces attractions que l’on nous dit lunaires,
Qui bercent les amants mais peut les décevoir ?


Son beau visage blême aux clins d’œil débonnaires
Sait inspirer savants, poètes, prosateurs,
Et cacher les complots révolutionnaires.


Hérétiques, sorciers, fous sacrificateurs,
Partisans de sectes aux pratiques occultes,
Comptent parmi ses plus fervents adorateurs.


Il en est de plus doux — enfants ou bien adultes,
Qui chérissent le globe au charme opalescent
Et vouent à  l’astre clair le plus rêveur des cultes.


Pour eux la lune brille, halo luminescent,
Poussant le voile noir des nuits par trop funèbres.
Plus pâle qu’un soleil par trop incandescent,


Sa lumière, toujours, triomphe des ténèbres.




Poème de Cyraknow
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