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Le masque de la mort

Elle était ce regard

Qui se posait sur le monde

Et le monde était son regard

Qui se posait sur moi

Elle était la tendresse du monde

Qui marche vers La Vie

Toute la tendresse de la mère

Elle était la mère même

Pour chaque chose du monde

Elle était le monde

Le mien

Elle voyait une souris

Dans l’herbe haute

Quand nous ne voyions rien

Qu’un tableau du douanier

Elle voyait la lumière

Dans le ciel bleu des athées

Elle marchait vers moi

Où nous rêvions ensemble des nuages

Revenus de guerre

Canons épuisés

Le cœur plein d’espoir

Elle était ce regard

Qui roulait sur les choses

Pour mieux les caresser

Et les aimer

Si jamais vous passez en Paradis

Vous la remarquerez

Avec ses longs cheveux blancs

Qui cachent ses ailes d’ange

Vous aussi vous l’aimerez

Comme je l’aime toujours

Et un jour

Nous serons tous réunis

Dans un Grand Champ de Fraises

À nous faire des mamours éternels

Avant que n’arrive la fin du monde

Et alors et encore elle sera ce regard

Qui se posera sur moi …


Poème de Julien Hoquet
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Résurgence

La roue tourne et le temps lacère
De ses ongles drus et cruels
Les bonheurs les plus essentiels.
Le vent dissout ton souffle clair
 
Emportant les cendres légères
De tes fous rêves envolés
Et noyant mon cœur rapiécé
D’une mélancolie si chère…
 
Un regard fuse, étrange écueil
Qui me lie à la vie vermeille
Je sens l’or du jour qui s’éveille
Dans les restes d’un songe en deuil.
 
La tempête couve soudain
A l’abri , dans les profondeurs
Et alimente les ardeurs
D’antiques sentiments éteints.
 
Dans la pénombre nue du soir
Un très vieux vestige ensablé,
L’amour soudain réinventé ,
Gommé par la nuit dérisoire,
 
Qui souffle une ineffable brise
Sur ces poussières endormies,
Phénix têtu et alangui,
Pourvoyeur d’illusions exquises.
 
Sans boussole, je déraisonne.
L’avenir porte ses tourments
Ses tourbillons, ses diamants,
Ses douces rondes monotones …
 
Le torrent me noie sans encombre,
Je hume les rumeurs du vent
qui m’emporte inlassablement
Vers l’inconnu du ciel qui sombre.
 
 
11.08.20




Poème de Esterina
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