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Merci aux poètes et poétesses d’avoir accepté de partager quelques uns de leurs écrits sur cette page.

Par les yeux d’un enfant

Des flocons de coton tombent du ciel

Les ombres s’enfuient dans son regard

Là-bas

Des meringues flottent sur la rivière

Quelque part, les fenêtres pleurent des glaçons

Et les corneilles ponctuent les congères

De points volatiles et de virgules mirobolantes

Mais où s’en iront nos empreintes

Sculptées dans le sentier de l’hiver

Au retour du printemps?

Là-bas

Les dunes de neige

« Papa

On dirait des tortues

Blanches »

Mais aux faits

Les pingouins

Ils ont des genoux?

Le soleil déroule sa lumière

Et l’œil s’allume partout

Par les yeux d’un enfant


Poème de Julien Hoquet
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Madeleine de Proust…

Madeleine de Proust me dis-je
Et de sourire
Oh ce parfum de menthe et de miel
qui rafraîchit et brûle ensemble
parfum tel un éclair
telle une foudre
qui soudain ressuscite quelque jadis
aux portes mêmes des légendes
que lisent seuls les dévots de la quête
Loin des limbes de la mémoire
la voici
belle par essence au regard de l’amour
jeune toujours par-delà les années qui passent
de cette jouvence inhérente au marbre des statues
devenues chair
Devant moi sidéré
elle
incarnée en une immarcescible matière
avec cette aura aimantant mille soleils
faisant sourdre mille sources
Nul souvenir-fantôme
mais une présence qu’on pourrait semble-t-il toucher
étreindre pensé-je presque
Et de fermer les yeux du corps mortel
pour la mieux contempler vivante
Hors du Temps


Poème de M. de Saint-Michel
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Terre plurielle, Rêve Singulier

J’aime à contempler les oliviers
Ils ont l’air sereins, altiers
En rangs serrés, l’écorce burinée
fixant le paysage de leur éternité,
Sur la terre de sienne, un souffle passe,
la poussière ocre colore les murs,
Tuiles romaines et jardins en terrasses ,
dans le patio ombragé quelques murmures,
Sur les créneaux des palais mauresques,
La lumière frappe brutalement,
Sidérale , coupante , dessinant des fresques,
Aux frontons , saillie et encorbellement,
Le pays d’où je viens,
est une lande verte de pluie,
ou dorment les âmes de nos anciens,
Nous laissant le gout de la liberté , de la vie,
Des fêtes nocturnes sur les places pavées
De l’encens que l’on brûle,
tous ces odeurs de la nature sacrée,
l’anis, la cannelle, d’une tasse de café qui fume ,…
Derrière la grille en fer forgé des jardins
chuchotement de l’eau dans les fontaines,
les coeurs éblouis d’espoirs des petits matins,
où les rêves s’éveillent sur des parterres fleuris,
Les horloges du temps ont soudain ralenti,
Aux clochers tintent les heures moroses,
et peu à peu les images se sont évanouies,
nous restent alors, les ocres, les verts, les mauves.
Mon voyage à prit fin avec le petit jour,
je songe à des pays nouveaux, toujours,
j’en ai retrouvé les parfums capiteux,
et sur mon oreiller les éclats subtils et lumineux..




Poème de Olivier HEBERT
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Main dans la main

Timide main serre
Une autre si chère
Et pétrit sa chair
Si souple matière

Pouce contre pouce
Frottent leurs peaux douces
Gentiment se poussent
Gaiement se repoussent

Touchantes de grâce
Deux paumes s’embrassent
De paix jamais lasse
Dix doigts s’entrelacent

Un flot de chaleur
Traverse mains sœurs
Du haut du majeur
Jusqu’au bout du cœur



Poème de Diego1111
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