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Le bal des papillons

Chemin bruissant et desséché
Bordé de touffes odorantes,
Dans cette torpeur entêtée,
Volent des fleurs incandescentes.
 
Confettis bleus, jaunes et clairs,
En farandoles, ils déraisonnent,
Grisés de sucs et de lumière,
Sur la lavande qui frissonne,
Caressée par la tendre brise
De l’été qui vous hypnotise.
 
Soudain un duo se libère,
Loin de sa quête nourricière,
Il danse dans l’air embaumé
En un tourbillon effréné.
 
Saturés de soleil ardent,
Inconscients, ils oublient le temps,
Ailes jaune et blanche mêlées,
En un ballet échevelé,
Fureur désespérée de vivre
Dans l’éphémère des jours ivres.


Poème de Esterina
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La caresse de l’eau

Dos crawlé

                            face vers le ciel,

ses deux bras, l’un puis l’autre,

labourent la surface de l’eau

comme les aubes des bateaux

qui remontaient le Mississipi

                    ou comme les norias

dans les terres assoiffées du sud

chaque brasse soulevant une traînée

de perles nacrées, queue de comète

un instant suspendue dans l’air,

                          puis s’évanouissant

un étau froid enserrant sa poitrine,

l’instant d’avant chauffée à blanc

par le sable brûlant au soleil,

nappe liquide frémissante

             sur son torse, parcourue

par de courtes vaguelettes

comme sur la plage à marée basse

le visage à demi-immergé,

divisé au couteau par la ligne-frontière

entre l’air et l’eau, nuque glacée,

                                         face éblouie

tout le corps enveloppé

    comme par la longue caresse

                     d’une main de femme,

                                                  la nuit,

dans ces noces de l’homme

                                      et de l’océan

Poème de Jped
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Vagues vous êtes folles

Vagues, vous êtes folles !
À vous briser ainsi contre les rochers bruns,
À écumer de rage au milieu des embruns,
Aux pieds de Porquerolles.

Mais l’île est endormie.
Ni vos plaintes, inlassables gémissements,
Ni le vent fort d’avril aux tourbillons déments,
Ne réveillent ma mie.

Car la chanson d’hiver
Dans son soleil d’azur berce son sommeil blanc.
Elle a fermé les yeux, son sourire est troublant,
Jusqu’à la primevère.


Poème de Emrys
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