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Merci aux poètes et poétesses d’avoir accepté de partager quelques uns de leurs écrits sur cette page.

Les Sables Rouges

Déluges soudains de merle !
…surprennent les grisollements.
Et je n’ai pas encore
choisi mon camp…
dans l’entre-deux des landes
aux fleurs étourdissantes sabrées de sel.

Au froid des soleils levants
le grenat des sables s’entoure
d’une brume de mer…

et les frontières
entre les roses du ciel et de terre
s’érodent.

Les retours s’apprennent
aux déchirures des ronces dans les sous-bois
à l’umami sur la langue le long des falaises.

Et pourtant la rapière du Nordé
refuse de rompre et le silence…

me réveille encore.


Poème de Anwen
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Equinoxe

(2ème édition)


Fusant des nuages quelques rais de soleil
Pavaient de loin en loin, comme aux pas d’un géant,
Tantôt le blond des blés et tantôt l’océan,
De puits de lumières s’enfonçant dans le ciel.


Au dos des falaises, plantées dans la bruyère,
Bâties entre l’ardoise et le rose granit
Des taches de murs craie résistaient insolites
A la brume, au vent et au gris de la lumière.


La mer était d’acier et le ciel la battait,
Aux enclumes grises de nuages de pierres
Lapidant l’horizon d’averses traversières,
Forgeant quelques vagues quand l’éclair s’abattait.


La côte arc-boutée aux rochers écumants
Luisait sous les embruns de beaux noirs irisés.
Les pins maritimes qu’on eut dit épuisés
Posaient branches à terre d’un long hurlement.


Et rien ne semblait plus capable à ce moment
De résister encore aux ondes déchaînées.
Les marées d’équinoxe; antiques forcenées,
Laminaient la terre de tous leurs éléments.


De par-dessus la haie de ce chemin de ronde
Au milieu du chaos, comme tirant un trait,
Au bout dun vol parfait que son aile étirait,
Un goéland passa…. Il était roi du monde.

St Quay Portrieux  2008




Poème de JMAP06
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Entends le chant du sable…

D’un désert qui s’étend, entends le chant du sable,
Sous tes pas, les portées soulevées par le vent,
Cependant qu’ignorant la romance ineffable
Des vieux jours que l’on plaint mais qu’on fuit tendrement,


Tu danses, avec tes ombres en un ballet lent
Où chaque révérence, à son orbe admirable,
Un soleil ruisselant de paillons albescents
Te renvoie dans l’oubli… quand retombe le sable…




Poème de baccala
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Ton parfum

Ton parfum délicat chasse mon air morose.
C’est un philtre d’amour, un beau bouquet de roses,
L’odeur de tes pensées, la jaquette d’un livre,
Une partie de toi qui me trouble et m’enivre.
C’est la ruse flottante et le cheval de Troie
qui m’entrent par le nez, me remplissent de toi.
Il est le grand Ulysse et Circé à la fois.
Quand je dois te quitter, à mon corps défendant,
Il s’accroche à ma peau et à mes vêtements.
Ton parfum m’accompagne et exprime tout bas
Les mots que tu me dis quand je suis dans tes bras.




Poème de lologentil
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