Merci pour les discours, les cortèges, les fleurs
Les commémorations hissant haut les couleurs,
Pour les allocutions, les regrets, les honneurs
Les prises de parole condamnant l’agresseur
Pour l’empathie réelle et l’aide acheminée
Pour les pensées sincères vers ceux qui sont tombés,
Pour les estropiés, ceux que l’on a chassés
De leur terre natale et de leurs cimetières
Comme on chasse des chiens à coup de jets de pierres
Pour ceux qui sont venus témoigner jusqu’ici,
Pour les délégations parties en Arménie
Pour tous ceux qui s’opposent à cette ignominie
Pour avoir résisté à la facilité
De refermer les yeux contre quelques billets,
Pour la non soumission à la loi du marché
Pour la reconnaissance d’un état sacrifié,
Pour l’avoir soutenu malgré l’adversité
Pour être intervenu du mieux que l’on pouvait
Merci
Mais après les discours et le recueillement,
Le temps de la douleur et de l’abattement
Vient le temps de l’espoir et de l’engagement ;
À nous d’avoir à cœur d’honorer nos valeurs
À nous de refuser d’être faible ou bien lâche
À nous de nous lever, de nous mettre à la tâche
Il n’y a d’autre choix que d’enfin faire face
Si nous ne voulons pas commettre une autre erreur ;
Nos silences, nos peurs, servent les agresseurs.
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- Vivre
- Voilà la situation
- Vous nommez ça comment
Ils se tenaient par la menotte
À peine plus hauts que trois pommes,
Ils se tenaient par la menotte
Ces milliers d’enfants rescapés
D’un effroyable génocide
Implacablement planifié ;
Marée humaine de bambins
Frappés par la folie des hommes,
Ces survivants de l’indicible
De père et de mère orphelins,
Privés d’enfance pour toujours,
Avec la vie pour tout cadeau,
Pour famille quelques photos,
Et le souvenir de l’amour
Qui émanait de leurs parents
Pour les préserver du néant.
Cette épreuve en ferait des êtres,
S’ils n’avaient préféré l’oubli
Pour se protéger d’un enfer
D’insoutenable barbarie,
Prêts à préserver à tout prix
La mémoire du doux pays
Qui avait bercé leurs ancêtres ;
Écrin de foi et de beauté
Aux admirables paysages,
Culturellement raffiné,
Riche d’attachants personnages
Profonds, loyaux et courageux,
À la farouche volonté
De rester libre sous leurs cieux.
Le plus grand orphelinat du monde se situait dans la ville d’Alexandrapol, (Gyumri), au nord-ouest de l’Arménie actuelle, avec plus de vingt mille enfants arméniens ayant perdu leur famille dans le génocide des Arméniens par les Turcs, entre 1915 et 1923.
Il suffit d’un oiseau
Il suffit d’un oiseau chantant dans le feuillage
Pour que mon cœur s’éveille à ce charmant ramage
Il suffit d’un soleil, une fleur, un nuage
Pour que mon cœur se perde en doux vagabondages
Il suffit d’un tableau, un sourire, une vague
Pour que mon cœur s’éclaire et mon âme divague
Il suffit d’un parfum, d’un vaporeux mirage
Pour que mon cœur s’enivre à l’éthéré sillage
Il suffit d’un printemps, d’un présent, d’un partage
Pour que mon cœur frémisse à cet heureux présage
Une hirondelle en hiver
– À A. S. –
Ombre rapide et légère,
Sa discrète silhouette
Ne se fait pas remarquer ;
Bénévole au cœur fidèle
Elle peint, coud et crochète,
Brode avec raffinement
Confectionne avec talent
Des cadeaux pleins de tendresse
Qu’elle offre anonymement.
Hirondelle de l’hiver,
Elle éclaire de ses gestes
Le regard de nos aînés
Portant aux âmes en peine
Un peu de chaleur humaine
D’attention et de beauté.
Ne changeons rien
Ne changeons rien, ou changeons tout !
La vie est faite de contrastes ;
Mettons du gui dans notre houx
Et de la houle sur l’asphalte
Oxygénons bien nos cerveaux,
Faisons du tri dans nos programmes,
Mettons du beau dans nos propos,
De la bonté dans nos sillages
Mettons du sens dans notre vie,
De l’amour dans nos paysages,
Des idéaux, de l’empathie,
De l’amitié et du partage
Aimons, vibrons, réagissons,
Sortons des chemins tout tracés ;
Mettons du soleil dans nos jours
Et des étoiles dans nos nuits
Mettons nos talents, nos idées
Dans des projets de qualité ;
Soyons fiers d’aller de l’avant
Pour un avenir inspirant.