Que ne suis-je colombe

– À l’Artsakh, à l’Arménie, à ceux qui ont ouvert les yeux

et à tous ceux qui les ouvriront… –


À nous qui sommes là, à battre le pavé,

À suivre les nouvelles et à les relayer ;

Nous qui perdons patience à force d’écouter

Ces discours qui ne sont jamais suivis de faits

À vous qui êtes là, à subir de plein fouet

Le blocus, et la haine savamment distillée ;

Vous qui portez le poids de ces persécutions

Et doutez de ce monde plein de contradictions

À nous qui pressentons ce qui peut arriver

Si nous ne prenons pas très vite la mesure

Du calvaire d’un peuple qui, pansant ses blessures,

Se bat avec courage et opiniâtreté

À vous qui espérez l’intervention concrète

D’un pays vénéré pour sa gloire passée ;

Cette France, symbole de valeurs partagées,

Qui tarde cependant à relever la tête…


Que ne suis-je un oiseau pour vous offrir mes ailes ;

Que ne suis-je colombe pour vous porter la paix.

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