Tu parles de ta fin

Tu parles de ta fin avec tant d’insouciance,
Même si l’on sait bien qu’elle est inéluctable,
Comme si ta droiture te protégeait du mal
Et des vaines angoisses de tant d’êtres humains.
 
Tu parles de ta fin avec tant d’innocence
Que j’en reste troublée encor longtemps après,
Comme si l’existence n’était juste, au final,
Qu’une petite étape avant d’aller plus loin.
 
Tu parles de ta fin avec tant d’espérance,
Que tu parviens encore à me persuader
Que tu auras le temps de te réaliser
Avant de retourner aux tout premiers rivages.
 
Tu parles de ta fin avec tant d’évidence,
Comme si ça n’avait rien d’une vraie menace,
Comme si le Seigneur saluait ton audace
Et te guidait toujours de son esprit serein.
 
Tu parles de ta fin avec tant d’assurance,
Comme si tout cela n’avait pas d’importance,
Comme si tu n’avais déposé tes bagages
Que le temps de capter dans la réalité
 
L’essentielle beauté, la lumière admirable,
L’incroyable énergie qui brille dans ton âme,
Pour les restituer dans chacune des toiles
Que tu offres au monde en guise d’héritage.

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