Viols

Des fillettes outragées,
Parfois des garçonnets,
Comme des fleurs sauvages
Méchamment piétinées,
Consciemment abîmées ;

Des êtres sans défense
Choqués et condamnés,
Fauchés dans leur enfance
Par quel homme frustré ?

Quelle atroce démence,
Quel esprit de vengeance,
Quel démon refoulé
Ou quel abject trophée,
Les poussent à commettre
Ces crimes pitoyables,
Actes irréparables ?

Faut-il restituer
La peine capitale
Pour celui qui saccage
En toute impunité,
Ou le tuer sur place
Comme on l’a suggéré,
Ou encore l’enfermer
Jusqu’à ce qu’il trépasse ;

Le laisser, et attendre
La justice immanente,
La punition divine,
Ou bien à l’acculer
À son inévitable
Dernière extrémité,
Le pousser au suicide ?

Comme on est désarmé
Lorsqu’il faut condamner
Une humaine existence ;
Et quelle est la sentence
La mieux appropriée ?
Sait-on vraiment juger
Ces meurtres abominables
Qui font à ces minables
Tant de publicité ?

Quoi que l’on fasse
Quoi que l’on dise
Rien n’efface le pire,
L’épreuve traumatise.
Car seule la mort emporte
La marque indélébile
Des chairs martyrisées
Et les rêves souillés
Des êtres abusés.

Alors faisons en sorte
De ne jamais laisser
Les enfants désarmés
Face à l’adversité
D’une perversité 
À laquelle ils seront,
Comme nous le craignons,
Sans doute confrontés.

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