Semez des graines, jour après jour,
Semez des graines aux alentours,
Arrosez-les avec amour
Laissez-les croître au fil des jours ;
Graines de paix, graines d’espoir,
Bonnes graines de nos terroirs,
Graines de vie, graines d’amour,
Graines de douceur, de bonté
Graines de candeur, d’amitié,
Graines de bien-être et de joie
Graines de sensibilité
Graines de solidarité,
D’humilité, de bienveillance
De sérénité, de confiance,
Graines de respect, de partage
Graines de pardon, de courage,
Graines de rêve et de beauté,
D’effort et de simplicité,
D’énergie et de liberté,
De lumière et de vérité…
Et lors votre simple existence
Si modeste et insignifiante,
Aussi ordinaire soit-elle,
Ne sera pas privée de sens.
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- Une petite grand-mère
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- Vivre
- Voilà la situation
- Vous nommez ça comment
Que sait-on
Que sait-on des gens que l’on croise,
Les pressés, les « hauts en couleur »,
Les malades, les maladroits,
Les mal élevés, les courtois,
Les indifférents, les rêveurs,
Ceux qui prient ou ceux qui vous toisent,
Sourient ou vous cherchent des noises,
Ceux qui pleurent ou chantent à tue-tête,
Ceux qui mendient ou font la tête,
Ceux qui ont des tics ou des tocs
Ceux qui friment ou ceux qui provoquent,
Les fatigués, les beaux parleurs,
Les serviables, les grands penseurs… ?
Sont-ils poètes ou musiciens,
Enseignants, informaticiens,
Mécaniciens ou commerçants,
Agents comptables ou étudiants ?
Sont-ils écrivains ou danseurs
Maçons, techniciens ou coiffeurs,
Peintres, fleuristes ou comédiens,
Stylistes, avocats, médecins ?
Sont-ils serruriers, éboueurs,
Caissiers, jardiniers ou masseurs,
Puéricultrices ou designers,
Journalistes ou restaurateurs,
Professionnels ou amateurs,
Retraités, sans papiers, chômeurs… ?
Sont-ils victimes ou harceleurs,
Honnêtes gens ou resquilleurs,
Bienveillants ou baratineurs,
Amoureux ou pleins de rancœur ?
Sont-ils joyeux ou déprimés,
Ou pleurent-ils un être aimé ?
Sont-ils heureux, tout simplement,
Ou courent-ils, désenchantés
Pris dans la folie de ce temps ?
Quelques indices tout au plus
Nous mettent à l’oreille la puce
Mais cependant l’on n’en sait rien ;
On les côtoie, c’est presque rien,
Le temps d’un trajet de métro
Ou de quelques stations de bus,
Dans un couloir, un magasin,
Sur un trottoir ou dans un train
Et l’on se sépare aussitôt,
Cela ne va guère plus loin.
Il semble que ces trajectoires
Se rejoignent bien rarement,
Mais parfois tous les ingrédients
Sont réunis pour que, magie,
S’accomplisse cette alchimie
Due aux aléas de la vie.
Censure
Si la censure existe pour les fesses, les cuisses,
Les tétons, le pubis ; depuis quand donc les pieds
Doivent-ils se cacher, car jugés impudiques ?
Qui peut bien s’offenser que l’on puisse laisser
Des anges aux pieds nus s’élever dans les nues
D’une église chrétienne, et que quelques fidèles
Soient à ce point choqués par la vision d’un pied
Dépassant d’une robe pour ainsi demander
Qu’ils soient dissimulés, m’indigne et m’interroge.
Quelle est cette hérésie ? Vers quel obscurantisme
Peu à peu glisse-t-on, à vouloir censurer
Sans aucune raison des fresques liturgiques ?
Les œuvres artistiques accompagnent les hommes
Depuis la nuit des temps dans la quête mouvante
De leur identité. Mais que l’on me pardonne,
Je n’approuve pas ceux qui fermeront les yeux
Sur des agissements indignes de ce temps
Et participeront à ce triste engrenage,
Cédant à ce chantage qui s’attache au détail
De ces pieds que l’on voit, au lieu de se pencher
Sur ce qui vaut la peine d’être pointé du doigt,
Recherchant en eux-mêmes comment quitter l’enfer
Que l’on crée ici-bas, pour suivre la lumière
Qui nous guide et élève vers de plus hautes sphères,
Loin d’inféconds débats.
Destin
Je vais vers mon destin,
Quel est-il ?
Sans peur du lendemain,
Sans complexe inutile.
J’ai laissé de côté
Les idées périmées
Où j’étais accrochée
Comme l’huître au rocher.
L’avenir m’appartient.
Pourquoi écrire
Pourquoi écrire ?
Pour s’interrompre et réfléchir,
Pour évoquer des souvenirs,
Se projeter dans l’avenir…
Pourquoi écrire ?
Pour exprimer tout bas
Ce que l’on n’ose dire,
Ce que l’on a aimé
Ce que l’on a compris
Ce que l’on veut changer,
Pour colorer sa vie
Dans une autre nuance
Que celle que l’on a
Entrevue jusqu’ici.
Pourquoi écrire ?
Sans doute pour être lu,
Échanger des émotions,
Permettre à des amis
Ou à des inconnus
D’entrer dans un récit
Et, après immersion
Les retrouver émus,
Étonnés et grandis,
Avec plus d’assurance
Plus de confiance aussi,
Avec des certitudes
Ou des questionnements,
Des envies d’écriture
Ou de marche au grand vent…
Pourquoi écrire ?
Pour se plonger dans des histoires
Que l’on se racontait enfant,
Pour s’imprégner de la musique
Des mots rimés, des sentiments,
Pour respirer sur le papier
Des parfums de voyages,
S’émerveiller de paysages
Que l’on n’aurait pas regardés
Si l’on ne s’était pas plongé
De toute son âme dedans.
Pourquoi écrire ?
Pour savourer l’instant présent
En prolongeant un peu le temps,
Tâcher d’avancer pas à pas
Et inspirer d’autres que soi.
Pourquoi écrire ?
Pour ne rien oublier
De ce que l’on a vécu,
Pour continuer à vivre
Quand tout se sera tu.
Au travers de ces textes,
Partager et transmettre
En laissant une trace
Comme simple héritage
À notre descendance,
Ou pour tendre la main
À celui ou à celle
Qui nous lira demain,
Et cherchera sa place
Au milieu des humains.
