Grand désespoir, peuple étouffé ;
Répression grave, larmes de mai,
Sanglants pétales sur les pavés.
Archives de la catégorie : Réflexions sur la nature humaine
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- Voilà la situation
- Vous nommez ça comment
Quelques deux cents prisonniers
Quelques deux cents prisonniers
Humiliés et torturés,
Dans des geôles séquestrés
Depuis la fin de la guerre,
Attendent qu’on les libère.
Qu’attendons-nous pour le faire ?
Six mois se sont écoulés
Depuis cet accord signé
D’un cessez-le-feu indigne.
Faut-il que l’on se résigne ?
Si du côté des « vaincus »
Le marché fut respecté
Et que tous leurs agresseurs
Ont bien été libérés,
Que penser de ces « vainqueurs »
Qui n’ont jamais respecté
Dans leur guerre programmée
Les lois internationales,
Pour se battre « à la loyale »,
Commettant ouvertement
Les plus viles représailles
Sans que le monde s’alarme ;
Refusant de restituer
Les corps des soldats tués
Et les nombreux prisonniers
Civils comme militaires
Aux familles angoissées.
Face à ces provocations
Et l’addition de ces crimes
Qui viennent mettre en péril
De fragiles équilibres,
Qu’attendons-nous pour agir ?
Merci pour les discours
Merci pour les discours, les cortèges, les fleurs
Les commémorations hissant haut les couleurs,
Pour les allocutions, les regrets, les honneurs
Les prises de parole condamnant l’agresseur
Pour l’empathie réelle et l’aide acheminée
Pour les pensées sincères vers ceux qui sont tombés,
Pour les estropiés, ceux que l’on a chassés
De leur terre natale et de leurs cimetières
Comme on chasse des chiens à coup de jets de pierres
Pour ceux qui sont venus témoigner jusqu’ici,
Pour les délégations parties en Arménie
Pour tous ceux qui s’opposent à cette ignominie
Pour avoir résisté à la facilité
De refermer les yeux contre quelques billets,
Pour la non soumission à la loi du marché
Pour la reconnaissance d’un état sacrifié,
Pour l’avoir soutenu malgré l’adversité
Pour être intervenu du mieux que l’on pouvait
Merci
Mais après les discours et le recueillement,
Le temps de la douleur et de l’abattement
Vient le temps de l’espoir et de l’engagement ;
À nous d’avoir à cœur d’honorer nos valeurs
À nous de refuser d’être faible ou bien lâche
À nous de nous lever, de nous mettre à la tâche
Il n’y a d’autre choix que d’enfin faire face
Si nous ne voulons pas commettre une autre erreur ;
Nos silences, nos peurs, servent les agresseurs.
Ils se tenaient par la menotte
À peine plus hauts que trois pommes,
Ils se tenaient par la menotte
Ces milliers d’enfants rescapés
D’un effroyable génocide
Implacablement planifié ;
Marée humaine de bambins
Frappés par la folie des hommes,
Ces survivants de l’indicible
De père et de mère orphelins,
Privés d’enfance pour toujours,
Avec la vie pour tout cadeau,
Pour famille quelques photos,
Et le souvenir de l’amour
Qui émanait de leurs parents
Pour les préserver du néant.
Cette épreuve en ferait des êtres,
S’ils n’avaient préféré l’oubli
Pour se protéger d’un enfer
D’insoutenable barbarie,
Prêts à préserver à tout prix
La mémoire du doux pays
Qui avait bercé leurs ancêtres ;
Écrin de foi et de beauté
Aux admirables paysages,
Culturellement raffiné,
Riche d’attachants personnages
Profonds, loyaux et courageux,
À la farouche volonté
De rester libre sous leurs cieux.

Le plus grand orphelinat du monde se situait dans la ville d’Alexandrapol, (Gyumri), au nord-ouest de l’Arménie actuelle, avec plus de vingt mille enfants arméniens ayant perdu leur famille dans le génocide des Arméniens par les Turcs, entre 1915 et 1923.
Il suffit d’un oiseau
Il suffit d’un oiseau chantant dans le feuillage
Pour que mon cœur s’éveille à ce charmant ramage
Il suffit d’un soleil, une fleur, un nuage
Pour que mon cœur se perde en doux vagabondages
Il suffit d’un tableau, un sourire, une vague
Pour que mon cœur s’éclaire et mon âme divague
Il suffit d’un parfum, d’un vaporeux mirage
Pour que mon cœur s’enivre à l’éthéré sillage
Il suffit d’un printemps, d’un présent, d’un partage
Pour que mon cœur frémisse à cet heureux présage
