Il paraît que c’est l’Avent ;
Des boutiques féériques
Rivalisent d’ornements,
Et d’élégantes toilettes
Se constellent de paillettes
Pour attirer le chaland.
Des gourmandises s’affichent
Sur les murs, les magazines…
Tous ces mets appétissants
Qui s’étalent en vitrine
Font saliver les passants.
Il paraît que c’est l’Avent ;
L’on se presse et l’on s’affaire,
Beaucoup de stress et des grèves,
C’est un peu dans l’air du temps,
Pour chercher ce qui va plaire
Aux enfants, petits ou grands…
Les guirlandes aux fenêtres
Clignotent obstinément
Et les pauvres conifères
S’entassent piteusement
Sur le trottoir des marchands.
Il paraît que c’est l’Avent.
Trop de gens assurément,
Sans emploi, sans domicile,
Vivent dans le dénuement ;
Et circulent les errants,
Main tendue et ventre vide,
Tandis que le froid s’infiltre
Sous leurs maigres vêtements…
Peut-on vraiment se réjouir
Quand nos appétits conduisent
À tant d’actes aberrants ?
Il paraît que c’est l’Avent.
Les magasins sont en fête ;
Tout se vend et tout s’achète
Sauf ce qui compte vraiment.
Prenons-nous encor le temps
De penser différemment,
Ou avons-nous renoncé
À notre discernement ?
Où est l’esprit de Noël
Qui le rendait si charmant ?
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- Voilà la situation
- Vous nommez ça comment
Tous ces morts
À quoi servent tous ces morts
Que chaque année l’on honore
Si ce n’est à raviver
Les faits d’armes du passé ?
Les combats de nos aînés,
Qu’ils soient glorieux ou pas,
Ont façonné notre histoire
Avec tous ses aléas.
À quoi servent tous ces corps
Qui sous terre dorment encor ?
Ils restent dans nos mémoires
Parce qu’ils ont sacrifié
Leur jeunesse pour sauver
Leur pays, ou redonner
Le goût de la liberté
À ceux qui étaient privés
De cette nécessité.
Ils sont là pour nous guider
Vers plus de sagacité,
Sur les rives de la paix ;
Mais aussi, par leur exemple,
Encourager il me semble
À aimer et protéger
Les êtres qui nous sont chers,
Les valeurs auxquelles on tient,
L’idée de ce qu’il faut faire
Quand on est un être humain
Pour devenir ce que l’on nomme
Avec du respect : Un Homme.
L’énergie de la vie
L’énergie de la vie
Entre ses bras t’emporte,
À tout moment t’escorte,
Te pousse jusqu’ici ;
Te tire par la manche
Et te prend par la main,
Révélant l’être humain
Au-delà des nuits blanches
Rythmant le quotidien.
L’énergie de la vie
S’invite dans ta danse
Et te réconcilie
Avec ton existence
Ce qui n’a pas de prix ;
Sincère et indomptée
Elle pimente ta vie,
Apaise tes chagrins,
Et t’aide à surmonter
Sans penser à demain
L’épreuve d’aujourd’hui.
Pose ta pierre
Pose ta pierre près de l’allée
Et peut-être qu’un jour quelqu’un
Pourra venir s’y reposer
Pour mieux poursuivre son chemin.
Plante un arbuste de tes mains
Pour méditer sous son feuillage
Et peut-être qu’un jour quelqu’un
Viendra dormir sous son ombrage.
Sème des graines au potager
Pour que quelqu’un dans le besoin
Puisse venir s’y restaurer
Sans avoir à tendre la main.
Plante des fleurs en ton jardin
Pour embellir le quotidien ;
Il y aura toujours quelqu’un
Pour venir humer leur parfum.
Cultive l’amour en ton sein,
Ne remets pas au lendemain,
Pour que ceux qui sont assoiffés
Puissent venir s’y ressourcer.
Sur le quai de Riquet
Sur le quai de Riquet,
Mais qui donc s’en offusque,
Un homme est allongé
Sur un lambeau d’affiche
Représentant le luxe
D’une plage exotique ;
On y voit des palmiers,
La mer aigue-marine,
Un ciel d’azur profond
Qui rejoint l’horizon…
Sur le quai de Riquet
Un homme est allongé
Sur un lit de fortune.
Il a tiré sur lui
Sa fine couverture
Et dort à poings fermés.
