Bonheur d’une rencontre

À la papeterie où je flânais un brin… –


Bonheur d’une rencontre

Que l’on n’attendait pas ;

Gratitude profonde

À la Saint Nicolas

Émotions en cascade,

Bonté à fleur de voix ;

Éclat d’une belle âme

Qui se dévoile à moi

Paroles qui résonnent,

Lumière au fond des yeux ;

Étoiles qui s’étonnent

De briller loin des cieux

Écho spirituel

Des vrais Grands de la Terre

Œuvrant pour le bien-être

De ceux qu’on n’entend pas

Humbles parmi les humbles

Qui rayonnent de joie,

Pour éclairer le monde

Et inspirer nos pas

Il n’est plus beau cadeau

Que ces rencontres-là

Qui rendent la vie belle

Et donnent à chacun

La foi en l’âme humaine

Et l’espoir en demain.

Empathie des cœurs

Empathie des cœurs

Murmures des voix

Des chansons, des pleurs

Sous le même toit

Hommage et douleur

Visages défaits

Silence, pudeur,

Et tant de regrets

L’être cher est là

Si proche de nous

Mais l’on ne peut pas

Embrasser sa joue

Il est un peu tard

Pour se reprocher

Ce que l’on n’a pas

Dit, écrit ou fait

Tant de souvenirs

Pour nous assaillir

Malgré le respect

De ses volontés

Après les discours

Le compte à rebours

Pour se recueillir

Avec dignité

Un dernier regard

Vers ce lourd miroir

Avant l’au revoir

Pour le Grand Départ

Une âme qui passe

– À Jo


Un oiseau dans le ciel

Au-dessus de la ville,

Est-ce une âme qui passe

Voyageuse tranquille ?

Est-ce un dernier survol

Des lieux de son enfance

Le décisif envol

Après la délivrance ?

Est-ce un dernier regard

Pour embrasser le monde

Et ces êtres aimants

Que le chagrin inonde ?

Est-ce un dernier adieu

À cette vie terrestre

Avant de regagner

L’immensité céleste ?

Toutes nos blessures

– À Étienne et Jo, qui savent combien la douleur n’est pas un vain mot,

et à tous ceux qui souffrent, partout dans le monde


Que sont donc toutes nos blessures

Face à ces actes de torture ?

Quand ça nous broie, quand ça nous brûle,

Quand ça nous entaille la peau

Quand cela fait jaillir nos larmes,

Qu’un cri de douleur nous échappe,

Quand la souffrance est si tenace

Qu’elle nous fait courber le dos

Quand ce mal nous anéantit,

Nous coupant le souffle et la voix,

Figé dans un repli sur soi

Pour un temps qui semble infini

Je pense à tous ceux qui endurent

Ainsi des actes de torture,

Qu’ils soient faits par sadisme pur

Ou pour un renseignement sûr

Que l’on arrache sans merci

Ceux qui l’ont subi dans leur chair ;

Qu’ils soient revenus de l’enfer

Ou qu’ils y aient laissé leur vie,

Qu’ils soient parvenus à se taire

Ou qu’ils aient tellement souffert

Qu’ils aient avoué dans un cri

Même courageux et pugnace,

Qui voudrait échanger sa place

Pour être mis à la géhenne,

Quand il est inimaginable

De supporter l’insupportable

Et rester maître de soi-même ?

Je voudrais saluer ici

Le cran de ces gens ordinaires

Qui dans la tourmente sont pris,

Et rendre hommage à tous les êtres

Remarquables et exemplaires

Bravant sans hésiter l’enfer

Pour défendre quoi qu’il advienne

Ce qu’ils estiment de plus cher,

Prêts à le payer de leur vie.

Labyrinthe des ténèbres

Qu’avons-nous laissé faire,

Qu’avons-nous ignoré,

Pour laisser notre monde

Doucement s’enliser ?

Sommes-nous responsables

De cet état de fait ?

Est-ce par la confiance,

Pour un confort douillet

Par le chant des sirènes

De la sécurité,

L’apathie de ce siècle

Que l’on s’est faits berner ?

J’ai peine à voir la France

Ainsi défigurée.