Même dans les épreuves
Touchant aveuglément
Des pays différents,
L’injustice flagrante
De plus en plus choquante
S’ajoute à la violence
De ces événements…
Même dans les épreuves
Touchant aveuglément
Des pays différents,
L’injustice flagrante
De plus en plus choquante
S’ajoute à la violence
De ces événements…
– À tous les sauveteurs et à tous ceux qui aident, selon leurs possibilités,
sur place ou de plus loin… –
Terre tremblée, murs fissurés,
Toits qui s’effondrent ;
Sous les décombres
Tant de tragédies endurées
Des corps retenus prisonniers,
Dans cette mort prématurée
Qui ne fait pas de différence
Entre les nationalités
Les sauveteurs sont à pied d’œuvre ;
Au coude à coude, volontaires,
Fouillant avec persévérance
Sans économiser leur peine
Leurs mains parfois pour seules armes,
Pour sauver ces âmes humaines
Sous les gravats ensevelies,
Tant qu’un espoir ici frémit
Et pour quelques vies épargnées,
Quelques poignées de survivants
Sortis d’écrasants éboulis,
Un miracle, de temps en temps,
Glisse un sourire entre nos larmes.
– À l’Artsakh, à l’Arménie, à ceux qui ont ouvert les yeux
et à tous ceux qui les ouvriront… –
À nous qui sommes là, à battre le pavé,
À suivre les nouvelles et à les relayer,
Nous qui perdons patience à force d’écouter
Ces discours qui ne sont jamais suivis de faits,
À vous qui êtes là, à subir de plein fouet
Le blocus et la haine savamment distillée,
Vous qui portez le poids de ces persécutions
Et doutez de ce monde plein de contradictions,
À nous qui pressentons ce qui peut arriver
Si nous ne prenons pas très vite la mesure
Du calvaire d’un peuple qui, pansant ses blessures,
Se bat avec courage et opiniâtreté,
À vous qui espérez l’intervention concrète
D’un pays vénéré pour sa gloire passée,
Cette France, symbole de valeurs partagées,
Qui tarde cependant à relever la tête…
Que ne suis-je un oiseau pour vous offrir mes ailes ?
Que ne suis-je colombe pour vous porter la paix ?
– À l’Artsakh, qui résiste toujours après 49 jours de blocus azéri… –
Plus rien dans les boutiques,
Habitants affamés ;
Le couloir de Latchin
Complètement bloqué ;
L’enclave est verrouillée
Rien dans les officines,
Malades condamnés ;
La solidarité
De ce peuple opprimé
Peut-elle compenser
Cette passivité
Des « forces de la paix » ?
Fausses allégations,
Vrais crimes déguisés ;
L’avenir sacrifié
Sur l’autel des marchés ;
Plus de scolarité,
Études à l’arrêt
Pour des locaux glacés
Pas toujours éclairés,
Ou l’internet coupé
Et cette indifférence
D’autres qui se targuaient
D’être des humanistes,
Des penseurs éclairés !
Où sont nos philosophes,
Nos auteurs, nos artistes,
Représentants français
De ce qui nous fondait ?
L’heure de se lever
A bel et bien sonné !
– À François –
Prendre le temps de l’échange,
Le risque de la rencontre ;
Un instant qui se prolonge
Dans le déroulé du monde
Prendre le temps de l’échange,
Dérisoire sur la montre ;
Avancer à découvert,
En phase avec l’univers
Prendre le temps de l’échange,
Se présenter l’âme nue ;
Partager ce que l’on est
Sans crainte d’être déçue
Prendre le temps de l’échange,
Se lancer dans l’inconnu
Pour soutenir des voix tues,
Mue par une ardeur profonde
Prendre le temps de l’échange,
Avancer sur ce chemin,
Avec pour toute colombe
Juste un crayon à la main ;
Pour que souffle sans répit
Le vent de la poésie